Comment une cour minérale devient un jardin d’inspiration médiévale ?
A Tramain, la cour intérieure du manoir du XVème siècle est trop minérale.
Ma proposition de créer un jardin médiéval est très vite validée.
Le jardin médiéval est structuré et sauvage, vivant et utile. Il fait aussi bon s’y détendre et il favorise la biodiversité : un jardin naturel en somme.
Le jardin en images
Les esquisses du projet
L’architecture du jardin est une libre interprétation du plan du jardin médiéval de l’abbaye de St Gall, dressé vers l’an 806, par Théodore de Trace. Située dans un vaste domaine champêtre, la propriété comprend déjà un verger, un potager et des prairies où l’éco-pâturage est pratiqué avec réussite. L’ancienne cour du manoir se compose désormais d’un jardin de simples, de carrés de plantes dîtes industrielles et d’un jardin de Marie. Le jardin intègre un aspect clos ainsi que l’eau d’un assainissement par phytoépuration.
La palette végétale
Les plantes du jardin médiéval sont celles du capitulaire « De Villis vel curtis imperialibus » que Charlemagne fit établir en 795, afin qu’elles soient cultivées dans tous les domaines de son Empire. Quel plaisir d’associer les aromatiques, les médicinales, les tinctoriales, les fleurs symboliques de la vertu, les fruitiers et les plantes magiques !
« Un projet d’aménagement de cour devant notre manoir du XVe s. associé à un autre projet d’assainissement par phytoépuration : voilà un superbe défi relevé par Mohème Jardins qui nous réjouira chaque jour de l’année, de l’extérieur comme de l’intérieur. Un vrai plaisir des sens lorsque nous pénétrons chez nous, lorsque nous nous promenons au gré des saisons dans cet espace qui fut une aire de stationnement de véhicules transfiguré en jardin d’inspiration médiévale. Depuis les étages se dévoile le stricte ordonnancement des parterres rayonnant en arcs de cercles concentriques, dont le point d’ancrage serait notre tour d’escalier : une manière de dire que ce jardin a toujours été présent ! Car la vraie réussite de ce projet aura été sans aucun doute l’écriture d’une partition jouant avec les codes contraignants de petites parcelles juxtaposées et cloisonnées par des haies de buis ou des clayonnages, renfermant de nombreuses plantes utiles et bénéfiques, mais dans une composition aux formes plus contemporaines, parfaitement adaptées aux bâtiments, aux contraintes de circulation et aux fonctions récréatives du lieu.