Morgane Molard – Créatrice de jardins naturels

Un jardin citadin accueillant la biodiversité

17 Avr, 2025

Madame L. travaille dans une Biocoop et vient de rénover une maison à Saint-Brieuc dont le jardin, encastré entre trois autres propriétés, est tout en longueur. Fidèle aux valeurs de sa propriétaire, le jardin citadin se doit d’accueillir la biodiversité.

Les limites séparatives rectilignes sont noyées dans la végétation mellifère et nectarifère de massifs profonds, travaillés en douce gradation de taille. L’espace tout en longueur est partagé en plusieurs chambres végétales, séparées par des frontières douces. Dans la première chambre, un Amélanchier planté dans la frontière douce vient briser la vue depuis la maison sur la propriété voisine. Et dans la dernière chambre, l’Olivier existant, entouré d’aromatiques, brise la vue depuis la maison sur le cabanon.

Au centre, un alignement de trois arches, végétalisées de grimpantes comestibles, interrompt la longue allée bétonnée et crée de nouvelles circulations au sein des espaces engazonnés. Les angles et, ponctuellement, les bordures de l’allée centrale sont noyées dans des vivaces généreuses. Des dalles de largeurs différentes, posées en quinconce sur un lit de graviers embellissent l’allée en béton.

Au fond du jardin, des fruitiers, petits fruits et plantes compagnes masquent la palissade en béton et fusionnent avec la végétation voisine. Un composteur et une haie sèche sont implantés dans ce coude du jardin afin de gérer les déchets verts sur place.

La suppression des clapiers à lapins découvre une dalle béton sur laquelle est aménagé un espace détente ensoleillé et végétalisé. Au sol, des dalles carrées en bois sont assemblées en une terrasse chaleureuse. Le cabanon est conservé, ses murs en béton sont peints dans une couleur audacieuse et des treilles (ex : des ganivelles) et des jardinières, en bois naturellement imputrescibles, accueillent des plantes grimpantes.

La solive de la cheminée est recyclée en banc placé dos à la palissade afin d’admirer le majestueux Eucalyptus voisin.

Nichée dans un coin de verdure luxuriante adossé à la palissade voisine, une petite mare est aménagée dans la baignoire existante. Le puits est masqué par une bassine en zinc ou en terre, dans laquelle vient s’enrouler un tuyau d’arrosage, raccordé à un robinet extérieur fixé sur le poteau en bois de l’ancienne pompe. Cette bassine est accompagnée d’un assortiment harmonieux de pots pareillement en zinc ou en terre et de différentes tailles dans lesquelles sont plantés des bulbes et des vivaces. L’ensemble recouvre joliment la dalle béton recouvrant le puits au pied de l’ancienne pompe à main.

Côté rue, la vue sur le stationnement voisin est masquée par un rideau de graminées et de bambous. Une haie composée d’arbustes persistants, d’un arbre en cépée, d’une grimpante et de couvres sol végétalise le muret surmonté d’une barrière et bise la vue depuis la maison sur la rue.

Madame L. a déjà commencé les plantations qu’elle poursuivra progressivement en fonction du temps et du budget dont elle disposera.

Si vous aussi souhaitez faire entrer la nature dans votre jardin, alors laissez-moi un message ici et rencontrons-nous !